Il n’existe pas de fête plus attendue et mieux préparée que celle de Noël. Malheureusement, le confinement de cette année nous empêchera de célébrer la naissance de Jésus aussi communautairement que nous l’aurions souhaité.
Les dernières mesures prises par les autorités de notre pays limitent à 15 personnes le nombre de participants à une célébration (enfants de moins de 12 ans, célébrant, sacristain, organiste… non compris). En fait, il s’agit d’un simple élargissement à l’ensemble des célébrations des mesures déjà en vigueur pour les funérailles. Il nous faut dès lors réinventer cette année une autre manière de célébrer Noël comme croyants.
En ce qui concerne les célébrations eucharistiques, notamment celles de Noël, il ne sera malheureusement pas possible à tout le monde d’y participer en même temps. Ce que nous demandons dès lors, c’est que chacun limite sa participation à une seule des 10 messes programmées entre le 24 et le 27 décembre. Il faudra donc faire preuve de bienveillance les uns envers les autres et, le cas échéant, attendre à l’extérieur des églises la fin de la célébration, en respectant la distanciation. La communion pourra dans ce cas être également distribuée à l’extérieur.
A défaut de pouvoir assister à une messe de Noël, pourquoi ne pas organiser, la nuit ou le jour de Noël, une petite célébration familiale (ou personnelle) autour des textes que propose la liturgie de la fête. Ci-après, nous donnons deux schémas de célébration que chacun pourra adapter à sa manière. Pour mieux encore pénétrer au cœur du mystère célébré, ne serait-il pas heureux aussi de ménager, avant toute autre démarche, un temps de silence ou du moins de grand calme qui pourrait se vivre en famille, lors d’une balade dans la nature par exemple : rien de profond ne peut se vivre sans un minimum de recueillement.
Au préalable, on aura bien entendu préparé la crèche, tout en expliquant aux enfants l’identité et le rôle des différents personnages, on n'y déposera la figurine du petit Jésus qu’au moment de la célébration commune.
Même le sapin de Noël, s’il y en a un, mérite un bref commentaire : pour les croyants, il n’est pas qu’un élément de déco, mais le symbole de l’Arbre de Vie, symbole de résurrection et de fécondité au-delà de l’hiver, au-delà de la mort.
Quelle que soit votre créativité, il s’agit de créer un esprit qui ne se coule pas dans l’atmosphère purement mercantile dans laquelle Noël dérive souvent, mais bien de célébrer et d’imiter « la bonté, la tendresse et la philanthropie de notre Dieu » manifestée par la naissance de Jésus, l’Emmanuel, Dieu à nos côtés, même quand nous traversons les périodes plus sombres de notre vie.
Nous relayons aussi la double invitation de notre évêque qui insiste notamment sur :
- l’ouverture des églises et l’accès possible à la crèche pour les familles qui ne manqueront pas d’inscrire cette démarche dans leur programme « confiné ».
- la solidarité vis-à-vis des personnes plus fragilisées ou précarisées.
Nous invitons chacun à redoubler d’attention vis-à-vis des personnes seules, isolées, malades ou en difficulté. Même là où une visite peut poser un problème de risque pour la santé, un coup de téléphone, un petit mot, ou tout autre geste qu’une amitié créative inspirera, peuvent créer ce lien fraternel tellement lié au mystère de Noël.
« Des jours meilleurs viendront, nous dit Monseigneur Warin dans son message de Noël : les célébrations reprendront. Nous aurons traversé, avec toute la société, une longue épreuve, et un Noël très particulier. Un prêtre espagnol a reçu, récemment, un coup de fil du pape François, qui le remerciait d’avoir rédigé ces quelques lignes : « il n’y aura pas de Noël ? Bien sûr qu’il y en aura un ! Plus silencieux et plus profond, plus semblable au premier Noël, quand Jésus est né, sans beaucoup de lumières sur la terre, mais avec l’étoile de Bethléem, les routes clignotantes de la vie dans son immensité ».
A tous et à toutes, et en particulier aux personnes en situation de souffrance, d’isolement ou de solitude, nous souhaitons une sainte fête de Noël, toute traversée d’espérance, et déjà une bonne année 2021 !
Philippe Moline, Roger Kauffmann, Boris et quelques autres qui portent avec nous l’animation de nos communautés.
Nuit de Noël : petite célébration familiale (ou personnelle)
(Seul ou en famille, on se retrouve devant la crèche dans laquelle on dépose la figurine de l’enfant Jésus - on allume une bougie à proximité)
Bénédiction initiale
Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit.
Béni soit le Seigneur qui vient à la rencontre des hommes,
Béni soit l’Enfant à naître, lumière du monde.
Béni soit L’Esprit qui habite en nos cœur.
-Béni soit Dieu maintenant et toujours.
Chant : par exemple « douce nuit » ou autre
Douce nuit, sainte nuit ! Dans les cieux, l’astre luit
Le mystère annoncé s’accomplit : cet enfant sur la paille endormi,
C’est l’Amour infini ! C’est l’Amour infini !
C’est vers nous qu’il accourt en un don sans retour !
De ce monde ignorant de l’amour où commence aujourd’hui son séjour,
Qu’il soit roi pour toujours ! Qu’il soit Roi pour toujours.
Paix à tous, gloire au ciel ! Gloire au sein maternel,
Qui, pour nous, en ce jour de Noël, enfanta le Sauveur éternel
Qu’attendait Israël ! Qu’attendait Israël !
Lecture de l’évangile de la nuit de Noël : Luc 2, 1-14.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre - ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David.
Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte
mais l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »
Temps de prière (et de partage) personnelle
Action de Grâce :
Douce nuit ! Sainte Nuit ! Oui, Père, cette nuit est douce et sainte, belle pour l’humanité entière, pour les croyants et les autres. Car un enfant nous est né, un Fils nous a été donné, Jésus, ton Fils bien-aimé, Dieu avec nous pour toujours !
C’est lui, le Sauveur du monde, né pour nous tous, donné à tous. D’un même cœur, d’une même voix nous redisons sa prière : Notre Père….
Et toi Marie, qui ne cesse de donner ton enfant au monde, nous te prions : Nous te saluons Marie, pleine de grâce…
Bénédiction finale
Christ est né dans notre nuit. Que sa grâce transforme nos cœurs et nous donne de renaître. Amen.
Jour de Noël : petite célébration familiale (ou personnelle)
(Seul ou en famille, on se retrouve devant la crèche - on allume une bougie à proximité)
Bénédiction initiale
Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit.
Béni sois-tu, Dieu notre Père, ton amour est si grand que tu as voulu que ton Fils Jésus prenne notre condition humaine pour nous apporter la grâce du salut et nous conduire vers toi. Gloire à toi pour les siècles. Amen.
Chant : par exemple « Les anges dans nos campagnes » ou autre
Les anges dans nos campagnes ont entonné l’hymne des cieux,
Et l’écho de nos montagnes redit ce chant mélodieux.
Gloria in excelsis Deo ! (bis)
Il est né le Roi céleste, le seul Très-Haut, le seul Seigneur.
En lui Dieu se manifeste et nous révèle un grand bonheur.
Il apporte à tout le monde la paix, ce bien si précieux.
Que bientôt nos cœurs répondent en accueillant le don des cieux.
Lecture de l’évangile du jour de Noël (messe de l’aurore) : Luc 2,15-20
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu'à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. »
Ils se hâtèrent d'y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.
Temps de prière (et de partage) personnelle
Action de Grâce :
Béni sois-tu, ô notre Père, en ce jour de Noël !
Car Jésus, Lumière du monde, est parmi nous aujourd’hui.
Oui, aujourd’hui l’Inaccessible se fait proche, l’Unique se fait compagnon et frère.
Toi le Dieu fidèle, tu te révèles en Jésus, ton Fils, né de Marie.
Au chant des anges et des bergers, laisse-nous joindre nos voix pour confesser la fidélité de ta bonté et te redire : Notre Père….
Et toi Marie, qui ne cesse de donner ton enfant au monde, nous te prions : Nous te saluons Marie, pleine de grâce…
Bénédiction finale
Christ est né aujourd’hui. Que la joie de Noël rayonne dans nos vies comme elle illumine nos cœurs. Amen.
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